Mardi 7 mars 2023

La journée internationale du droit des femmes est célébrée le 8 mars. Dans le monde entier, elle met en avant la lutte pour les droits des femmes et la fin des inégalités entre hommes et femmes.

En collaboration avec le secteur associatif et la société civile, les entités fédérées francophones unissent leurs efforts et leurs moyens, depuis plus de 10 ans, pour adopter des politiques globales et coordonnées de lutte contre les violences et viser plus d’efficacité.  

Dans le cadre du plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes 2020-2024, la Wallonie mène une quarantaine d’actions pour faire reculer les violences. Citons notamment :

  • La création de près de 300 nouvelles places d’accueil et de logements (+31 %) pour faire face aux situations d’urgence.
  • Le partenariat avec les 1 800 pharmacies qui deviennent progressivement des « points relais » privilégiés pour orienter les victimes de violences conjugales vers des structures d’aide en toute discrétion.
  • Le renfort de la ligne gratuite « Écoute Violences conjugales » (0800/30 030), accessible 24h/24 et 7j/7.
  • Le triplement des budgets pour renforcer le travail de terrain des associations actives dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

En savoir plus

Le Plan genre wallon

L’action régionale ne se limite toutefois pas à la lutte contre les violences faites aux femmes. Ces dernières années, la Wallonie s’est aussi engagée à intégrer la dimension de genre dans chaque domaine politique. Cette stratégie, nommée « gender mainstreaming », vise à éliminer les inégalités existantes et à intégrer la dimension de genre dans le contenu des politiques publiques. Elle a été traduite sous forme d’un programme d’actions : le Plan genre wallon.  Le Plan genre 2020-2024 comporte 44 mesures très concrètes qui touchent l’ensemble des politiques régionales : la lutte contre la pauvreté, la santé, le logement, l’emploi, la formation mais aussi l’agriculture, la mobilité, l’économie sociale, les infrastructures sportives, le patrimoine…

Quelques mesures phares portées par le SPW

La lutte contre la précarité menstruelle (mesure 9 du plan genre 2020-2024)

En Wallonie, plus de 335 000 femmes vivent sous le seuil de pauvreté. Nombre d’entre elles ne peuvent assumer la charge financière, estimée entre 2000 et 10 000 € sur une vie, que représente l’achat de protections périodiques. Face à ce constat, la Wallonie finance à hauteur de plus d’1 million € la distribution de protections dans divers lieux à travers la Wallonie. Plus de 800 000 protections ont ainsi été distribuées dans les provinces du Hainaut, de Namur et de Liège par environ 235 structures partenaires en 2022 et plusieurs dizaines de distributeurs sont installés et alimentés. En 2023, le projet sera prolongé et élargi à l’ensemble des provinces wallonnes.

Le plan Équilibre : plus de 3000 nouvelles places dans les crèches

Le manque de place d’accueil de la petite enfance constitue un frein à l’emploi et à la formation, encore aggravé pour les familles monoparentales constituées en majorité de mères élevant seules leur(s) enfant(s). 131 millions € vont permettre de financer la création 3 143 nouvelles places en crèche d’ici 2026.
Plus d’infos : Plan Equilibre 2021-2026 | Portail de l'Action sociale (wallonie.be)

Le portail Seul·e avec enfant·s

Dans plus de 8 cas sur 10, les familles monoparentales sont constituées d’une mère seule élevant son ou ses enfants. Selon l’IWEPS, 47 % d’entre elles sont à risque de grande pauvreté. Face à ce constat, en 2019, le SPW a développé un site d’information dédié aux familles monoparentales. Celui-ci est actuellement en cours de modernisation et la nouvelle version sortira courant 2023. Il reprend, notamment, les différentes sources de droits auxquels peuvent prétendre les familles. Petite enfance et crèche, mobilité, accès à la culture, fiscalité ou soutien psycho-social, il regorge d’informations et d’outils pour aider et aiguiller les familles monoparentales se retrouvant en situation d’assumer seul(e)(s) l’hébergement et l’éducation d’un ou plusieurs enfant(s).

La charte éthique au sein des infrastructures sportives (mesure 11 du plan genre 2020-2024)

Si le sport constitue un facteur d’insertion et d’intégration incontestable, il est important de lutter contre le sexisme et contre toute autre forme de discrimination au sein des infrastructures sportives liées, par exemple, au sentiment d’insécurité pouvant être ressenti par les pratiquantes fréquentant certaines installations (terrains de sport isolés ou parkings mal éclairés) ou au manque d’infrastructures mixtes.
Dans le cadre de la réforme du décret de subventionnement des infrastructures sportives, une charte éthique, implémentant de manière transversale les principes de non-discrimination et mentionnant spécifiquement la dimension de genre, a été adoptée. L’adhésion à cette charte conditionne l’octroi des subsides de la Wallonie aux porteurs de projets.

Et la place des femmes au sein de l’administration wallonne ?

En 2022, sur les 10 111 personnes travaillant au SPW, on dénombrait 4769 femmes. Si les hommes restent légèrement majoritaires, la composition des agents est proche de la parité, les femmes occupant 47,2 % des postes. Ce pourcentage est légèrement supérieur à celui de 2018 où l’on dénombrait 46,7 % de femmes.

 

2018

2019

2020

2021

2022

Femmes

4.519

4.597

4.564

4.670

4.769

Hommes

5.144

5.163

5.149

5.242

5.342

 

9.663

9.760

9.713

9.912

10.111

En ce qui concerne la répartition par niveaux, on retrouve :
•    1426 femmes au niveau A (soit 48,2 %),
•    692 au niveau B (48,32 %), 1
•    181 au niveau C (43,9 %)
•    1470 au niveau D (48,41 %).

Niveau

 

Femmes

Hommes

Total général

A

 

1.426

1.531

2.957

B

 

692

740

1.432

C

 

1.181

1.505

2.686

D

 

1.470

1.566

3.036

Total général

 

4.769

5.342

10.111

En matière de répartition dans les différentes entités du SPW, c’est au SPW Mobilité et Infrastructures que les femmes sont les plus nombreuses, elles sont en effet 1524 sur un total de 3906 agents.

On les retrouve ensuite, par ordre de proportion décroissante au sein des différents SPW de la façon suivante :

  • Territoire, Logement, Patrimoine, Energie : 422 femmes, soit 63,94 %
  • Intérieur et Action sociale : 226 femmes, soit 63,66 %
  • Finances : 488 femmes, soit 62,48 %
  • Secrétariat Général : 759 femmes, soit 61,9 %
  • Economie, Emploi, Recherche : 330 femmes, soit 57,89 %
  • Mobilité et Infrastructures : 1524 femmes, soit 39,01 %
  • Agriculture, Ressources naturelles et Environnement : 673 femmes, soit 35,33 %

Entité

Femmes

Hommes

Total général

SPW SG

759

466

1.225

SPW MI

1.524

2.382

3.906

SPW ARNE

673

1.232

1.905

SPW TLPE

422

238

660

SPW IAS

226

129

355

SPW EER

330

240

570

SPW FIN

488

293

781

AWAC

16

20

36

AWAP

157

165

322

OPW

174

177

351

Total général

4.769

5.342

10.111

Enfin, en 2022, dans le top 10 des fonctions occupées par des femmes, on retrouve notamment les profits suivants : 675 convoyeuses scolaires, 221 juristes, 104 économistes, 111 auxiliaires de nettoyage, 343 administratives de niveau A, 276 de niveau B et 1013 de niveau C.
 

Le SPW, bon élève en matière de jury de sélection et de recrutement

En février 2021, un état des lieux concernant la mixité des jurys de sélection et de recrutement du SPW a été effectué. Les chiffres produits par la Direction de la Sélection montrent qu’elle est bien présente au sein des commissions de sélection de l’administration wallonne : sur 228 procédures d’engagement réalisées en 2020, les jurys d’examen ont été constitués de 332 hommes et de 384 femmes.

Afin d’assurer la représentation équilibrée des genres au sein des jurys de sélection du SPW, le Plan genre wallon prévoit d’instaurer un monitoring garantissant une attention accrue portée à cette mixité. Il permettra, notamment, de pouvoir partager cette bonne pratique avec d’autres niveaux de pouvoir.