Journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles

ouragan

Ce 13 octobre 2023, c’est la Journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles. Elle a été instaurée par les Nations Unies pour sensibiliser les gouvernements, les organisations et la société civile à l'importance de la réduction des risques de catastrophes et de la mise en place de mesures de prévention.

C’est le dépassement des limites planétaires, imputable aux activités humaines, qui bouleverse le fonctionnement de notre planète et qui exacerbe des perturbations se manifestant principalement par des catastrophes naturelles. Sachant qu’une fois les limites dépassées, la planète ne sera plus habitable, il est urgent d’adapter nos comportements quotidiens pour lutter contre la déforestation, la surconsommation, l’excès de concentration dans l’air des gaz à effet de serre... Dans toutes les analyses de risques, les risques climatiques figurent dans les premières places des menaces qui pèsent sur la société et qui vont se marquer de plus en plus intensément, à une fréquence incertaine et agir les uns sur les autres, selon les rapports du GIEC.

La Wallonie n’est pas épargnée : outre les tragiques inondations, les sécheresses récurrentes constituent elles aussi un défi dans la gestion des risques naturels, mettant en évidence la nécessité de gérer judicieusement nos ressources en eau et d'adopter des pratiques durables. D’autres aléas naturels tels que les tempêtes ou les incendies en forêt appuient la nécessité de développer une culture du risque et de mettre en place des mesures de prévention et de gestion efficaces. Le Service public de Wallonie soutient et promeut les initiatives de prévention, de sensibilisation et de gestion des risques, que ce soit en favorisant le partage d‘informations cruciales avec nos concitoyens, en encourageant la planification d'urgence ou en participant activement aux projets visant à construire une Wallonie résiliente face aux catastrophes naturelles.

Le Plan de relance de la Wallonie a ainsi été adapté à la suite des conséquences des inondations de juillet 2021 et un axe spécifique a été créé pour soutenir la reconstruction et la résilience des territoires sinistrés. Cet axe prévoit la remise en état des infrastructures régionales, des berges et de certaines parties de cours d'eau non navigables de manière plus résiliente et le développement d’une réflexion dans le domaine de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme pour la reconstruction des zones sinistrées.

Développer une culture du risque en Wallonie passe aussi par une prise de conscience citoyenne. En Belgique, en cas de crise, le réflexe des citoyens est de s’en remettre aux services de l’État pour leur venir en aide. C’est de leur ressort, en effet, mais, face à des crises de très grande ampleur, chacun et chacune a son rôle à jouer pour être acteur de sa sécurité et de celle de ses proches. Les sociétés qui sont régulièrement touchées par des catastrophes naturelles (pensons aux tornades et ouragans aux États-Unis) semblent mieux préparées à ce genre de phénomènes climatiques, respectent davantage les recommandations des autorités. Aussi, le travail de mémoire a toute son importance. Éduquer et former sont également essentiels pour accroître la culture du risque. Certaines autorités locales en sont bien conscientes et développent avec les citoyens des outils d’accompagnement. Certes le changement de mentalité prendra du temps, mais il est essentiel de persévérer dans l’adaptation des comportements par la communauté pour une meilleure appréhension des risques en vue d’anticiper, prévenir et limiter les impacts des crises futures.

Parallèlement aux projets sur la culture du risque, la Région travaille également sur la notion de résilience. La résilience face aux risques environnementaux consiste à « améliorer la capacité d'un système à anticiper, absorber, ou supporter les effets d’un phénomène dangereux, ou à s’en relever, avec rapidité et efficacité, y compris par la protection, la remise en état et l'amélioration de ses structures et fonctions de base » (Rapport GIEC, 2021).

En Wallonie, plusieurs initiatives sur la résilience face aux risques environnementaux ont été menées par la Direction du Développement durable. Trois projets d’envergure peuvent ainsi être épinglés :

  • Le congrès “Résilience de la Wallonie face aux risques environnement” mené en décembre 2021 suivi du “Printemps résilient” en 2022 ont permis d’établir un diagnostic des vulnérabilités de notre région face à ces risques ; d’élaborer une vision d’une Wallonie résiliente face à ceux-ci ; de formuler des recommandations en termes d’outils de gouvernance pour mieux anticiper et gérer ces risques ; de présenter des actions concrètes et des pratiques résilientes face aux risques environnementaux ainsi qu’un appel à projets.
  • Le “Dialogue intergénérationnel sur les crises” réalisé en automne 2022 auprès de citoyens et soulignant une série d’enseignements tels que le renforcement de l’égalité entre les citoyens et leur prise en compte comme porteurs de solutions, l’importance d’un dialogue permanent et d’une communication transparente, ou encore la reconnaissance et la légitimation de leur rôle actif.
  • En septembre 2023, à travers son deuxième Rapport de responsabilité sociétale, le Service public de Wallonie prend six engagements forts dont le premier a pour ambition de renforcer sa résilience.

Pour plus d’informations à ce sujet : Résilience face aux risques environnementaux | Le développement durable en Wallonie

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